Le syndrome brachycéphale

Fermer


Votre mot de passe et votre identifiant vous seront donnés sur simple demande au secrétariat.

> Mot de passe oublié

> Annuler
Identifiez-vous
05 58 74 60 99
 

Nos conseils

Une série de fiches techniques rédigées par nos soins.

Le syndrome brachycéphale
Scientifiquement, le terme de « brachycéphale » désigne les chiens et chats dont la face est « écrasée ». Les représentants les plus connus et les plus rencontrés sont les bouledogues français et anglais, et chez les chats, les persans. Ce morphotype n’est pas totalement naturel: il a été aggravé par une sélection en ce sens depuis des années, car il donne une face sympathique et typée.

Quels sont les symptômes du syndrome brachycéphale chez le chien ?

Le syndrome obstructif des voies respiratoires (ou syndrome brachycéphale) est une des conséquences les plus souvent décrite chez le chien de type brachycéphale. Au niveau des voies respiratoires, les anomalies les plus fréquentes sont une fermeture des narines (on parle de sténose des narines) et une longueur avec une épaisseur beaucoup trop importante du voile du palais (le palais est l’organe correspondant à la luette chez l’homme). Au niveau des voies digestives, les anomalies les plus fréquentes sont une malformation de l’extrémité de l’estomac (on parle de sténose du pylore) et une inflammation chronique de la paroi de l’estomac et de l’œsophage. Les symptômes incluent ronflements, difficultés respiratoires, intolérance à l’exercice ou à la chaleur et ce, dès 25°C, voire pertes de connaissance (syncope) pour les cas les plus sévères. Des troubles respiratoires sont souvent associés à des troubles digestifs (vomissements d’aliments ou de mousse, régurgitations). L'obésité multiplie par 2 le risque.

Narines normales et sténosées

Quelles en sont les conséquences ?

Nous savons à présent que les problèmes respiratoires et digestifs de ces animaux sont étroitement liés à leur conformation. Nous entendons parfois à tord qu’un bouledogue qui ronfle, c’est normal. Comment peut-on considérer qu’un animal qui ne peut pas courir plus de 10 minutes l’été sans être au bord de l’asphyxie, qui lutte tout au long de sa vie pour respirer, vit normalement ?! Ces difficultés respiratoires chroniques entraînent un travail cardiaque plus important afin de compenser le déficit d’apport en oxygène. La plus grande conséquence est l’apparition progressive d’une insuffisance cardiaque droite pouvant, dans un délais variable, conduire à la mort de l’animal.

Nous considérons aujourd’hui qu'il y a une perte d'espérance de vie des chiens brachycéphales de 2 ans en moyenne par rapport à un chien non brachycéphale de même taille.

Comment guérir ces animaux ?

Sachant à présent que ces troubles digestifs et respiratoires sont étroitement liés, une prise en charge globale devient indispensable. Après un questionnaire détaillé avec le vétérinaire de tous les signes cliniques dont souffre votre animal, le principe consiste à faire un bilan visuel et endoscopique de toutes les anomalies de l’appareil respiratoire sous anesthésie générale. A l’issue de cela, et pendant la même anesthésie, une correction chirurgicale des anomalies respiratoires est réalisée. L’intervention chirurgicale consiste le plus souvent en une ouverture des narines afin de favoriser le flux d’air (on parle de rhinoplastie) mais aussi et surtout en une modification de la conformation du palais (on parle de palatoplastie). A la clinique des bords de l'Adour, cette chirurgie est réalisée au Laser. L’utilisation du Laser est une technologie de pointe qui permet une grande précision du geste chirurgical, diminue les saignements et l’inflammation post-opératoire.

Il est important de pouvoir prendre en charge ces animaux le plus tôt possible afin d’éviter l’apparition de lésions secondaires (insuffisance cardiaque, obstruction progressive et irréversible de l’entrée de la trachée…). Ces animaux peuvent être opérés dès l’âge de 6 mois si nécessaire. Le vétérinaire saura vous conseiller le jour de la consultation.

Un bouledogue qui ronfle, cela n’a rien d’alarmant. Par contre, le fait qu’il ne puisse pas se promener sans manifester des difficultés respiratoires n’est pas normal. Il est conseillé de consulter lorsque votre animal présente des ronflements majeurs, des difficultés respiratoires après un effort modéré ou lors de chaleur modérée, des vomissements fréquents.