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numata
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Heliconius
numata Cramer, [1780] TL: Suriname
Pour la nomenclature propre au dessins alaires des heliconius sylvaniformes, se référer au dessin des ailes. Pour les critères de différenciation avec H. ethilla et H. hecale, voir cette page. sous-groupe Dilkea, Passiflora actinia, acuminata, alata, ambigua, auriculata, candida,
cerradensis, cirrhiflora, garkei, glandulosa, coccinea, costata,
edulis, eichleriana, farroana, glandulosa, jilekii, laurifolia,
lonchophora, nitida, oerstedii, quadrangulosa, rhamnifoliasetacea,
sidaefolia, tricuspis, vellozii et vitifolia.
BROWN, K.
& BENSON, W. (1974) "Adaptive polymorphism associated with
multiple Mullerian mimicry in Heliconius
numata (Lepid. Nymph." Biotropica 6(4): 205-228
BROWN, K. (1976) "An illustrated key to the silvaniform Heliconius (Lepidoptera: Nymphalidae) with descriptions of new subspecies". Transactions of the american entomological Society 102: 373-484 Lire PDF BROWN, K. (1976)
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"Coloration avertissante et
mimmétisme müllérien: le problème de la
diversification". Thèse Université de Montpellier. Lire PDFJORON, M & LAMAS, G. & MALLET, J. (2001) "Variable selection and the coexistence of multiple mimetic forms of the butterfly Heliconius numata". Evolutionary Ecology 13(7/8): 721-754 Lire PDF JONES, R. & JORON, M. (2013) "Wings shape variation associated with mimicry in butterflies" Evolution 67-8: 2323–2334 Lire PDF
Exemples de répartition des formes de H. numata suivant la localisation:
S'il est une espèce où la notion classique de sous-espèce ne s'applique pas, c'est bien Heliconius numata. Il existe des formes comme H. n. silvana présentes sur une aire de répartition très étendue et des formes nombreuses au même endroit comme au Pérou. En fait l'espèce est très polymorphique et différentes formes sont mimétiques de différentes espèces de Melianaea ou de Mechanitis (Ithomidés) dont les variations de localisation, de comportement sont mimées par ces formes de H. numata. Ces ithomidés forment des "poches" localement où on les observe en très grand nombre. Ces "poches" varient fortement en abondance et en composition en espèces durant l'année et suivant les années. Ces ithomidés sont toujours beaucoup plus nombreux que les H. numataet sont clairement le modèle de mimétisme imités par ces derniers. Ce qui fait que les variations de composition de la population de H. numata peut fortement varier, parfois en quelques kilomètres. Les femelles adoptent d'ailleurs un comportement strictement identique aux ithomidés (vol près du sol, lent avec l'abdomen pendant), alors que les mâles ont un vol plus rapide et volent nettement plus haut. Une étude récente a mis en évidence de légères différences dans les formes d'ailes des différents morphes de H. numata en corrélation avec l'espèce comimétique d'ithomidé. C'est probablement lié à des performances en vol différentes et donc des comportements différents certainement en corrélation avec le comportement de l'espèce comimétique. Mais comment le mimétisme peut-il évoluer s'il nécessite les changements concertés de nombreux traits morphologiques et comportementaux ? C'est là qu'intervient le supergène P de H. numata qui contrôle en bloc les différents phénotypes en limitant les recombinaisons qui donnéraient trop de formes intermédiaires. Pour aller plus loin: la génétique de la coloration chez H. numata. |